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Jacques Parizeau

Le chef de l'opposition

Pressé de toute part, René Lévesque démissionne de son poste de président du Parti Québécois en fin de soirée le 20 juin 1985. Le fils de l'ex-premier ministre Daniel Johnson (père) est élu à la présidence du parti. Il devient par le fait même premier ministre du Québec le 3 octobre 1985. Le 23 octobre 1985, le premier ministre Johnson annonce des élections générales pour le 2 décembre suivant. À cette élection, le Parti libéral du Québec fait élire 99 députés avec 56 % du vote. Le Parti Québécois obtient 23 députés et 38,6 % du vote. Le libéral Robert Bourassa redevient donc premier ministre du Québec. 

 

Le 1er novembre 1987, l'ex-premier ministre René Lévesque meurt d’une crise cardiaque. Jacques Parizeau est dévasté. Pierre Marc Johnson, lui aussi sous pression par les militants et députés de son parti, ne survit politiquement que dix jours au décès du père fondateur du Parti Québécois. Le 10 novembre, il annonce sa démission.

Opposition

Pierre Marc Johnson est élu député du Parti Québécois dans Anjou en 1976 et réélu en 1981 et en 1985. Il est ministre du Travail et de la Main-d'œuvre dans le cabinet Lévesque du 6 juillet 1977 au 6 novembre 1980. Il est ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières du 6 novembre 1980 au 30 avril 1981. Il est ministre des Affaires sociales du 30 avril 1981 au 5 mars 1984. Il est ministre de la Justice et Procureur général du 5 mars 1984 au 3 octobre 1985. Il est ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes du 5 mars 1984 au 12 décembre 1985. Il est ministre par intérim des Communautés culturelles et de l'Immigration du 27 novembre au 20 décembre 1984. Il est élu président du Parti Québécois le 29 septembre 1985. Il est premier ministre du Québec et président du Conseil exécutif du 3 octobre au 12 décembre 1985. Il est chef de l'Opposition officielle du 12 décembre 1985 au 10 novembre 1987, date de sa démission comme président du Parti Québécois, chef de l'opposition officielle et député d'Anjou.

Photographie de presse du nouveau premier ministre Pierre Marc Johnson et de son prédécesseur René Lévesque. 2 octobre 1985.

Collection Dave Turcotte

Photographe Jacques Nadeau

La page une du Journal de Montréal. 11 novembre 1987.

Collection Dave Turcotte

La page une du journal La Presse. 11 novembre 1987.

Collection Dave Turcotte

Laurence Richard explique que « Parizeau subit des pressions de toutes parts pour remettre le PQ sur pied. Quelques jours avant la démission de Pierre Marc Johnson, Gérald Godin a fait une déclaration fracassante exigeant le départ de Johnson et affirmant qu’à son avis Parizeau doit prendre la succession. La corrida est déclenchée ! »

 

Alain Lavigne affirme qu’après « quelques hésitations, Jacques Parizeau accepte finalement de se porter candidat à la chefferie. Il le fera toutefois à sa façon. Le 18 novembre 1987, il se rend d’abord au secrétariat du parti pour y prendre sa carte de membre. Aux journalistes présents, il affirme que sa décision n’est pas prise : “[…] j’ai décidé de redevenir membre du Parti québécois et d’inviter tous ceux, qui, au fil des années, s’en sont détachés, à en faire de même. La réponse à cet appel aura une importance cruciale quant à la décision que je prendrai.”  Fin stratège, il s’assure ainsi qu’en cas de course à la chefferie il pourra compter sur suffisamment de votes pour gagner. Son appel est entendu : “Le 21 décembre, Jacques Parizeau déclare que le Parti québécois compte 7 000 nouveaux membres et que 2 000 cartes sont dans le courrier. C’est suffisant pour qu’il annonce officiellement sa candidature. Celui qui veut faire oublier ‘le concept passéiste d’affirmation nationale’ semble avoir le champ libre. ‘Si le Parti québécois est dirigé par moi, il sera clairement souverainiste et n’hésitera pas de le cacher’, proclame-t-il.” »

Photographie de Jacques Parizeau.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Chefferie de 1988

 

Laurence Richard écrit : « En mars 1988, il accepte donc le défi de remettre le parti en marche et de promouvoir à nouveau la souveraineté du Québec. Le président du Parti québécois étant élu au suffrage universel de ses membres, le nouveau candidat part aussitôt en campagne. Une campagne qu’il mène avec autant de vigueur que s’il avait 12 adversaires alors qu’il n’en n’a pas un seul. C’est l’occasion pour lui de recueillir, partout au Québec, les appuis nécessaires pour revitaliser le Parti québécois et le réorienter vers l’option souverainiste. »

 

Dans une course à la direction où il est finalement le seul en lice, le 18 mars 1988, Jacques Parizeau prend la direction du Parti québécois. Il préside sa première réunion de l’exécutif national du parti le soir même.

Caricature de Raoul Hunter. Journal Le Soleil. 17 mars 1988.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Raoul Hunter

Laurence Richard affirme qu’une « fois élu, le nouveau chef est confronté à deux groupes : un qui a suivi Pierre Marc Johnson en prônant l’affirmation nationale, souvent sans beaucoup d’enthousiasme, mais tout de même avec loyauté, et un second groupe composé des “orthodoxes” rentrés au bercail. C’est un difficile exercice d’équilibrisme auquel est convié le nouveau chef. Presque partout, dans les organisations de comtés, les présidents et les membres des comités exécutifs sont des affirmationnistes. Toute la structure du parti, peuplée d’affirmationnistes, voit surgir en quelques semaines des groupes d’“amis de Parizeau” dont la plupart ont dix ans d’expérience politique. Les rapports entre les deux groupes sont souvent très tendus. […] Le nouveau chef doit consacrer beaucoup de temps à calmer les brebis fringantes qui ont récemment réintégré le bercail. Il leur prêche la correction, la décence et les bonnes manières. Il insiste pour que le virage que le parti s’apprête à prendre soit pris dans le respect des anciens opposants. Le parti réussit à éviter les drames et la transition se fait sans trop de problèmes, sur une période d’un peu plus d’un an. L’exécutif national oppose naturellement plus de résistance que les organisations du comté. Les affirmationistes qui en sont membres adhèrent profondément aux idées de Pierre Marc Johnson. »

 

Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau informent qu’en « déclinant l’offre du premier ministre Bourassa de se présenter sans opposant libéral dans la circonscription d’Anjou, laissée vacante par Pierre Marc Johnson, Parizeau consacre ses efforts à solidifier sa formation avant la tenue des élections générales prévues pour 1989. »

Congrès 1988

 

Laurence Richard croit qu’il « est désormais évident qu’une bonne organisation et des campagnes de financement réussies ne suffiront pas à remettre le parti sur pied. La préparation d’un nouveau programme constitue une priorité, Parizeau convoque donc un congrès extraordinaire du parti pour la fin de novembre 1988. Les militants et particulièrement les membres de l’exécutif national se consacrent à l’élaboration du programme. Inutile de dire que l’article 1 sur la souveraineté donne lieu à de nombreuses discussions. “L’affirmation sera remplacée par la souveraineté, sans aucun compromis, quel qu’il soit”, dit Parizeau. Il réussit à obtenir l’adhésion d’un bon nombre des partisans de la tendance Johnson, mais pas de tous. La vice-présidente du parti, Nadia Assimopoulos, le président du Comité des jeunes et quelques présidents de régions quittent le PQ. Le nouveau chef tient à une orientation claire : pas de tergiversations sur les questions de fond, mais des considérations de stratégie, pour permettre une certaine souplesse dans l’action. Au congrès de 1988, le nouveau programme est accepté. »

 

Photographie de Jacques Parizeau au 2e congrès extraordinaire du Parti Québécois tenu à Saint-Hyacinthe. 27 au 29 novembre 1988.

Collection Dave Turcotte

Accord du lac Meech et langue française

 

Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau indiquent que la « question constitutionnelle est également dans l’actualité puisque l’Accord du lac Meech, devant permettre au Québec d’adhérer à la constitution avec “honneur et enthousiasme”, est menacé par les réticences de quelques provinces. Signé par les premiers ministres en 1987, cet accord doit être ratifié par les législatures provinciales avant juin 1990, une échéance qui, à mesure qu’elle approche, accentue la pression sur les gouvernements concernés.

 

À cet égard, la grande polémique du dernier mandat fut la décision prise en décembre 1988 par le gouvernement libéral de recourir à la clause dérogatoire, prévue par la constitution, pour maintenir l’affichage unilingue français à l’extérieur des commerces (projet de loi 178). Cette décision est mal accueillie au Canada anglais. Elle donne un élan à ceux qui contestent, et qui auront finalement raison de l’Accord du lac Meech en refusant sa ratification en 1990.

 

Cette période est également marquée par la mobilisation des milieux nationalistes qui, eux, réclament le respect de la Charte de la langue française en matière d’affichage. Le 18 décembre 1988, un Centre Paul-Sauvé survolté ovationne Parizeau lors du “plus important ralliement nationaliste depuis le référendum de 1980”. »

 

 Élection québécoise du 25 septembre 1989 

 

Alain Lavigne souligne que « pour Jacques Parizeau, la campagne électorale de 1989 est une première à titre de chef. Avec le slogan “Je prends le parti du Québec”, le nouveau Capitaine Québec fait face à un Robert Bourassa en plein contrôle de son gouvernement, qui nage en eaux calmes depuis quatre ans. De surcroît, la caisse du PLQ est bien remplie. Elle permet aux libéraux de dépenser 1,211 million $ au cours de la campagne, dont 440 312 $ en publicité. À titre comparatif, le PQ ne dépensera qu’un total de 677 730 $, dont seulement 178 729 $ en publicité.

Autocollant électoral du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Malgré cet écart financier important, plusieurs observateurs s’entendent pour dire que la meilleure campagne a été menée par Jacques Parizeau : “Il étonna d’abord par un langage clair sur l’option fondamentale de son parti. Ensuite, il modifiait son style professoral pour adopter une pédagogie plus populiste se montrant en toutes circonstances serein et confiant et émaillant ses discours de formules chocs qui fixent les idées.” Des journalistes les remarquent et s’en délectent, notamment à l’occasion d’une prise de bec avec le ministre du Revenu Yves Séguin. Parizeau déclare alors que ce dernier s’est littéralement “auto-pelure-de-banalisé”. Fine observatrice des nouvelles expressions colorées du chef du PQ, Lysiane Gagnon rédige une chronique entièrement consacrée à la “langue parizienne”, où elle se délecte de certaines de ces expressions comme celle qui veut qu’il ne faut “pas se mettre à gosser les poils de grenouille !” et celle “se grouiller le popotin”. La population découvre ainsi un Jacques Parizeau spirituel et capable d’humour. […]

 

En misant sur la publicité télé, Parizeau rappelle qu’il est “entré en politique uniquement pour réaliser la souveraineté du Québec et qu’il s’est fixé comme but de laisser à ses enfants et à ses petits-enfants un Québec vert et prospère, socialement plus solidaire à l’intérieur de ce cadre de la souveraineté”. Les messages péquistes les plus fréquents sont ceux où le chef parle de son amour du Québec et ceux où il présente son équipe. »

Affiche électorale du Parti Québécois mettant de l'avant un Québec vert. 1989.

Collection Dave Turcotte

Don de Catherine Dextras, fille de Jean Dextras, agent officiel de la campagne nationale du Parti Québécois en 1989 

Éric Bédard soumet que « Jacques Parizeau avait beau avoir “une idée claire du Québec” — le slogan de sa campagne à la chefferie — et se présenter à tous comme un véritable croisé de l’indépendance, il se gardait bien de proposer une élection référendaire, ni même un référendum sur la souveraineté du Québec. Il savait qu’une telle démarche aurait mené le Parti québécois dans un cul-de-sac. Il était peut-être un croisé, mais certainement pas un kamikaze. Le Jacques Parizeau de cette époque savait s’adapter aux circonstances. Il proposait alors des référendums “sectoriels” sur des enjeux comme la culture ou l’immigration. »

 

Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau précisent que « Parizeau propose de tenir des “référendums sectoriels” dans différents domaines — formation de la main-d’œuvre, langue, culture, etc. —, afin de rapatrier au Québec des pouvoirs exercés à Ottawa. Parallèlement à cela, son gouvernement entreprendrait des travaux de mise au point d’une constitution québécoise, avant la tenue d’une consultation sur la souveraineté. Le chef du Parti québécois résume cette approche comme “la mise en place d’un vrai gouvernement, mais aussi d’un vrai pays”. La stratégie péquiste retient l’attention. Selon les sondages, la marge observée en début de campagne se rétrécit et les libéraux n’auraient plus qu’une avance de 7 à 10 points. »

 

Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau mentionnent que « Parizeau propose d’accroître les budgets en culture et en éducation, en plus de défendre l’idée d’une taxe de 1 % aux entreprises pour la recherche et le développement. Ses engagements s’élèvent selon lui à environ 3,3 milliards sur 4 ans, une somme qu’il croit obtenir sans hausser les impôts et les taxes des particuliers. »

Photographie de Jacques Parizeau à la rencontre d'un travailleur.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Alain Lavigne relate que « Jacques Parizeau mène sa campagne au rythme d’un marathonien. Le dernier jour, avec sa femme Alice, dont l’état de santé est fragile, il fait la tournée des bureaux de vote dans L’Assomption. »

 

Le 25 septembre 1989, le gouvernement de Robert Bourassa est réélu. Le Parti libéral fait élire 92 députés avec 49,9 % des votes, le Parti Québécois, 29 députés avec 40,2 % des votes et le Parti Égalité, 4 députés avec 3,7 % des votes. Malgré sa déception de ne pas avoir fait élire beaucoup de députés, Jacques Parizeau est réélu dans L’Assomption avec 5 134 voix de majorité.

Résultats de l'élection québécoise de 1989 dans la circonscription de L'Assomption.

Musée virtuel d'histoire politique du Québec

Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau analysent qu’avec « un résultat supérieur à celui de 1985 en pourcentage de voix, de 38,7 % à 40,2 %, il fait élire 6 candidats de plus, soit 29. Du nombre, le chef Jacques Parizeau qui, après cinq ans d’absence, effectuera un retour à l’Assemblée nationale comme député de L’Assomption et chef de l’opposition. Il sera entouré de quelques vétérans du parti qui siégeront, eux aussi, sur les banquettes de l’opposition : Denis Lazure, Jacques Léonard, Pauline Marois, etc. Le parti de René Lévesque a-t-il retrouvé une erre d’aller ? André Préfontaine du Droit le pense, parlant de “la campagne à l’emporte-pièce” du chef péquiste qui “se sera attiré le respect de tous et aura réussi à donner un second souffle à l’option souverainiste”. Le sociologue Pierre Drouilly est plus nuancé. Ce dernier constate l’état “de démobilisation de l’électorat péquiste que la nouvelle équipe dirigée par Jacques Parizeau n’est pas parvenue à remobiliser”. Et ce, malgré par exemple l’appui de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la centrale syndicale qui compte le plus de membres. »

 Devient chef de l'opposition officielle 

 

En obtenant un siège à l’Assemblée nationale, il devient maintenant chef de l’opposition officielle le 28 novembre 1989.

Photographie de Jacques Parizeau lors de son assermentation. Ministère des communications du Québec. 1989.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Photographe Louis Rioux

Photographie de Jacques Parizeau échangeant avec Robert Bourassa. Sur la photographie on peut aussi remarquer le député Michel Bissonnet et l'épouse du premier ministre, Andrée Simard. Vers 1990.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Photographe Marc Lajoie

Photographie de Jacques Parizeau en compagnie de l'épouse de René Lévesque, Corinne Côté, du premier ministre Robert Bourassa et du Directeur général des élections Pierre F. Côté lors de l'inauguration de l’édifice René-Lévesque logeant à l'époque les bureaux du Directeur général des élections du Québec. 31 mai 1990.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Congrès de 1991

 

Laurence Richard décrit que « quelques années plus tard, maintenant que l’idée de la souveraineté a fait beaucoup de chemin, Parizeau trouve autour de lui des militants qui n’ont que faire d’un référendum et qui veulent proclamer la souveraineté au lendemain d’une élection victorieuse. C’est à son tour de mettre les freins et de demander qu’on s’abstienne de brusquer les gens. Après le congrès de janvier 1991, Jacques Parizeau a le parti bien en main et il le croit plus que jamais apte à réaliser la souveraineté nationale du peuple québécois. »

Affiches du 11e congrès national du Parti Québécois tenu à Québec. 25 au 27 janvier 1991.

Collection Dave Turcotte

Commission Bélanger-Campeau

 

La Commission sur l'avenir politique et constitutionnel du Québec (commission Bélanger-Campeau) est créée par l'Assemblée nationale du Québec à l'initiative du premier ministre Robert Bourassa, après le rejet de l'accord du lac Meech. Elle a pour mandat « d'étudier et d'analyser le statut politique et constitutionnel du Québec et de formuler, à cet égard, des recommandations » à l'Assemblée nationale. Elle est présidée par Michel Bélanger et Jean Campeau.

Jacques Parizeau explique que « la commission Bélanger-Campeau fut, paradoxalement, un moment de grand péril. Jamais l’option souverainiste n’avait été aussi forte dans l’opinion publique. Mais il subsistait encore un espoir tenace selon lequel il fallait donner une dernière chance au système fédéral. Donnerait-on une dernière chance au Canada avant de proposer un référendum sur la souveraineté ? Et qui jugerait de la qualité de cette dernière chance ?

 

Sans reprendre dans les menus détails les tractations entre les membres de la commission Bélanger-Campeau, disons simplement que mon entêtement n’est pas venu à bout de l’espoir que continuait de susciter l’idée d’une dernière chance. Mais au moins, la recommandation fut faite de tenir un référendum sur la souveraineté et de le tenir au plus tard en octobre 1992.

 

Les représentants du gouvernement signèrent le rapport Bélanger-Campeau. Le gouvernement présenta un projet de loi (la loi 150) qui reprenait mot pour mot les recommandations de la commission Bélanger-Campeau, mais en les faisant précéder de considérants qui soulevaient des doutes sérieux quant à l’intention véritable de tenir le référendum prévu par la loi. Après que les deux commissions parlementaires créées par la loi 150 eurent siégé pendant des mois (l’une traitant des conséquences de l’accession à la souveraineté, l’autre se penchant sur les balises d’une offre acceptable), le gouvernement annonça qu’il n’y aurait pas de référendum. Les Québécois s’étaient encore fait rouler. »

Photographie de Michel Bélanger et Jean Campeau entourant Jacques Parizeau. 1990.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Fonds Jacques Parizeau

Photographe Marc Lajoie

Photographie de Jacques Parizeau à la Commission sur l'avenir politique et constitutionnel du Québec (Commission Bélanger-Campeau). 1990-1991.

Fonds Assemblée nationale du Québec

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Ministère des Communications du Québec

Photographe Marc Lajoie

Rapport de la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec. 1991.

Collection Dave Turcotte

Référendum 1992

 

Jacques Parizeau mentionne qu’à « Ottawa, pendant ce temps, on cherche toujours une solution. De commissions d’enquête en spectacles télévisés, on arrive finalement à un accord entre le premier ministre canadien, les premiers ministres des provinces et les chefs autochtones sur un projet de vaste réforme constitutionnelle, projet qui sera soumis à l’approbation des électeurs dans le cadre d’un référendum pancanadien. Ce sera le référendum de 1992 sur l’entente de Charlottetown. Pas celui que je souhaitais. Qu’importe. L’occasion est belle de descendre ce canard de la dernière, dernière chance du fédéralisme canadien. »

 

Sans surprise, Jacques Parizeau agit à titre de président du comité du Non lors de ce référendum. Les résultats sont sans appel. Jacques Parizeau écrit : « Les Québécois votèrent majoritairement contre le projet ; les Canadiens des provinces anglaises se prononcèrent eux aussi majoritairement contre, de même que les autochtones. Le cirque constitutionnel se terminait donc par un vote des trois électorats contre tous les dirigeants du Canada. Du jamais vu ! À partir de là, mon programme devint clair. En 1992, on a gagné le référendum de Charlottetown. En 1993, la majorité de la députation du Québec à Ottawa est composée de souverainistes. En 1994, le Parti québécois reprend le pouvoir au Québec. Et en 1995, le référendum sur la souveraineté aura lieu. »

 

La page une du magazine L'Actualité. 1er novembre 1992.

Collection Dave Turcotte

La page une du magazine Journal de Québec. 27 octobre 1992.

Collection Dave Turcotte


CHEF DE L'OPPOSITION
 


Chefferie 1988
 

Lettre de Jacques Parizeau remerciant le futur député Roger Paquin de son appui. 5 février 1988.

Collection Dave Turcotte

Don de Roger Paquin


Le parti
 

Affiche du Parti Québécois. Entre 1988 et 1994.

Collection Dave Turcotte

Affiche de la campagne de financement du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Carte circulaire de Jacques Parizeau pour remercier les citoyens ayant contribué à la campagne de financement du Parti Québécois. 1993.

Collection Richard G. Gervais

Assemblée nationale du Québec


Élection 1989
 

Affiche électorale du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Bannière électorale du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Affiches électorales du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Bannière électorale du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Macaron électoral du Parti Québécois. 1989.

Collection Dave Turcotte

Invitation à un déjeuner-causerie par Jacques Parizeau le 18 septembre 1989. Le Cercle canadien de Montréal. 1989.

Collection Richard G. Gervais

Assemblée nationale du Québec


Référendum 1992
 

Photographie de Jacques Parizeau lors d'un rassemblement référendaire. 1992.

 Fonds André Gaulin

Assemblée nationale du Québec

Photographies de Jacques Parizeau à une épluchette de blé d’Inde dans la circonscription de La Prairie. Vers 1992.

Collection Dave Turcotte

Don de Serge Geoffrion

Brochure explicative du Directeur général des élections du Québec. 1992.

Collection Dave Turcotte

Autocollant du Comité du Non. 1992.

Collection Dave Turcotte

Affiche du Comité du Non. 1992.

Collection Dave Turcotte

Affiche du Comité du Non. 1992.

Collection Dave Turcotte

Affiche du Comité du Oui. 1992.

Collection Dave Turcotte

Dépliant du Comité du Oui. 1992.

Collection Dave Turcotte

Photographie de presse de Jacques Parizeau lors de la soirée référendaire. AP Photos. 26 octobre 1992.

Collection Dave Turcotte

Photographe Bill Crimshaw



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