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Journée
nationale
des patriotes

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Journée nationale des patriotes

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En 1937, des citoyens de Saint-Denis-sur-Richelieu organisent les Fêtes du centenaire de 1837, afin de commémorer les luttes des patriotes de 1837-1838 pour la liberté, la reconnaissance nationale de leur peuple et la démocratie. En novembre 1962, année du 125e anniversaire des rébellions de 1837, a lieu le premier d'une série ininterrompue de rassemblements à Saint-Denis-sur-Richelieu à la mémoire des patriotes. 

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Le 6 octobre 1982, le gouvernement du Parti Québécois du premier ministre René Lévesque décrète la Journée des patriotes, le dimanche le plus près du 23 novembre dans le but « d'honorer la mémoire des patriotes qui ont lutté pour la reconnaissance nationale de notre peuple, pour sa liberté politique et pour l'obtention d'un système de gouvernement démocratique ». La mobilisation citoyenne pour que la Journée des patriotes soit commémorée par un jour férié et chômé prend de l'ampleur.  

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Le 20 novembre 2002, le gouvernement du Parti Québécois du premier ministre Bernard Landry déplace la Journée des patriotes de novembre vers le mois de mai et proclame par décret (NO 1322-2002) que dorénavant la Journée des patriotes soit désignée Journée nationale des patriotes et qu'elle coïncide avec le lundi précédant immédiatement le 25 mai de chaque année dans le but d'honorer la mémoire des patriotes. Jusque là, ce jour férié et chômé était la fête de Dollard. À la même date, la fête de la Reine est observée au niveau fédéral et par d'autres provinces et territoires du Canada. 

 

Le 19 mai 2003, le Québec célèbre pour la première fois sa Journée nationale des patriotes. Cette journée vise à « souligner l'importance de la lutte des patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance de leur nation, pour sa liberté politique et pour l'établissement d'un gouvernement démocratique ».

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Dépliant promotionnel pour demander un jour férié en mémoire des Patriotes. Vers 2000.

Collection Dave Turcotte

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Exemplaires du journal Le Fleurdelisé à l'occasion de la Journée nationale des patriotes. Mouvement national des Québécois. 2003 et 2013.

Collection Dave Turcotte​

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Affiche de la 10e édition de la Journée nationale des patriotes. Mouvement national des Québécois. 2012.

Collection Dave Turcotte​

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BERNARD LANDRY

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Entrevue avec l'historien Gilles Laporte sur l'histoire de la Journée nationale des patriotes à l'émission RDI matin. 20 mai 2019.

Radio-Canada Info

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Communiqué du cabinet du premier ministre du Québec. 24 novembre 2002.

Site du premier ministre

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Allocution du premier ministre, M. Bernard Landry, lors de la présentation d’une motion sans préavis à l’Assemblée nationale à l’occasion de la fête des Patriotes

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Québec, le mardi 27 novembre 2001

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Seul le texte prononcé fait foi.

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Monsieur le Président,

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Je sollicite le consentement des membres de cette assemblée afin que soit présentée la motion suivante:

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« Que l’Assemblée nationale souligne l’importance de la lutte des Patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance de notre nation, pour sa liberté politique et pour l’établissement d’un gouvernement démocratique. »

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Monsieur le Président, plus d’un siècle et demi s’est écoulé depuis la rébellion des Patriotes de 1837 et 1838. Et pourtant, ce chapitre de notre histoire nationale n’a rien perdu de son actualité. Il continue de hanter les mémoires et de ressurgir, avec toujours plus d’insistance, à chaque détour de notre parcours collectif.

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À preuve, au cours des dernières années, deux de nos cinéastes, messieurs Pierre Falardeau et Michel Brault, ont choisi, chacun à leur façon, de porter à l’écran un moment particulier du destin de certains Patriotes. De plus, la romancière et biographe Micheline Lachance nous a offert une très émouvante incursion dans la vie de Julie Papineau, une femme animée de passions amoureuses et politiques étonnamment moderne qui a conquis plus de 100 000 lectrices et lecteurs.

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Bien sûr, notre mémoire collective n’oubliera jamais le dénouement tragique et sanglant de cet épisode de notre histoire. Mais, pour mesurer précisément la signification profonde du combat qu’ont livré ces hommes et pour saisir le caractère fondamentalement modéré de leurs revendications, il faut remonter aux sources mêmes, c’est-à-dire à l’Acte constitutionnel de 1791 qui avait institué au Bas-Canada et au Haut-Canada des assemblées législatives dont les pouvoirs réels étaient, à toutes fins utiles, sans substance.

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Ce que l’on oublie trop souvent, c’est que ce que l’on a appelé la rébellion des Patriotes avait été précédée de près d’un demi-siècle de luttes pacifiques, légales et politiques menées contre l’autoritarisme, l’intransigeance et la corruption du pouvoir colonial.

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Quelle était la réalité de l’époque, Monsieur le Président? À côté d’une assemblée législative élue par le peuple, tout aussi légitime que cette Assemblée nationale où nous siégeons, se trouvait un Conseil législatif dont les membres étaient non pas élus mais nommés par le gouverneur en place. Ce Conseil, où les représentants anglophones disposaient de la majorité des voix, pouvait rejeter toute loi votée par l’assemblée législative, et ne se privait pas de le faire fréquemment. De la même façon, l’administration du Bas-Canada était confiée à un Conseil exécutif dont les membres étaient aussi nommés par le pouvoir colonial et ne rendaient aucun compte à l’assemblée législative de la façon dont les deniers publics étaient dépensés.

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Voilà le portrait. Voilà les conditions réunies pour les pires abus. Et comme il est vrai qu’en tout temps et en tout lieu les mêmes causes produisent les mêmes effets, cette concentration du pouvoir entre quelques privilégiés entraînera au Haut-Canada, en cette même année 1837, une rébellion semblable à celle des Patriotes, animée par William Lyon MacKenzie, et qui sera elle aussi durement réprimée.

Essentiellement, les Patriotes réunis autour de Louis-Joseph Papineau réclamaient les grands éléments de ce qui forme une démocratie digne de ce nom: un corps législatif représentatif doté de pouvoirs réels, un gouvernement responsable, le contrôle par les élus des revenus de la taxation et des institutions politiques garantes du bien commun. En ce sens, même si son terrain d’action a été local et national, la lutte des Patriotes a mis de l’avant des idéaux universels.

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En fait, à un moment où la notion même de mondialisation n’existait pas, elle a embrassé les luttes de toute une époque et emprunté à tous les grands courants d’idées qui, encore aujourd’hui, gouvernent largement nos institutions démocratiques. Les revendications des Patriotes se sont d’abord largement inspirées des grands principes de la Révolution américaine, et notamment du « no taxation without representation ». Elles ont emprunté également au rejet de l’arbitraire et à la liberté des peuples, symbolisés par la Révolution française.

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De Montesquieu à Rousseau, elles ont aussi largement puisé aux grandes idées politiques et sociales du siècle des lumières, les notions de séparation des pouvoirs, de volonté générale et de bien commun. Et enfin, par son caractère national, la lutte des Patriotes s’est largement inscrite dans le grand mouvement d’émancipation des nationalités qui gagnait l’Europe et l’Amérique du Sud à la même époque.

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En effet, entre 1804 et 1830, la Serbie, la Grèce, la Belgique, le Brésil, la Bolivie et l’Uruguay accédaient à l’indépendance. Et, comme l’ensemble des grands mouvements historiques dont elle s’est inspirée, la lutte des Patriotes était aussi fortement ancrée dans le sentiment populaire. Elle s’est faite l’écho d’un peuple qui voyait non seulement ses droits politiques bafoués, mais qui en plus était frappé par une crise économique particulièrement grave, par l’inflation et le chômage, par des épidémies de choléra et de mauvaises récoltes. Et si le mouvement patriote a eu des assises populaires, il faut également souligner qu’il n’a pas réuni que des Canadiens, comme on appelait à l’époque les Québécois francophones.

 

Le mouvement patriote a été, dans une large mesure, une coalition d’intérêts divers : une coalition d’agriculteurs, de marchands et de membres de professions libérales, mais aussi de citoyens d’origines anglaise, irlandaise et écossaise. En somme, Monsieur le Président, les Patriotes n’ont pas été les aventuriers qu’une certaine tradition folklorique tente, encore aujourd’hui, de décrire. Les Patriotes ont été, d’abord et avant tout, des gens animés d’idéaux de liberté et de démocratie.

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Les Patriotes comptent parmi nos premiers véritables démocrates. Réunis autour de Louis-Joseph Papineau, de Jean-Olivier Chénier, des frères Robert et Wolfred Nelson et du chevalier de Lorimier, ils se sont battus avec courage pour des idéaux de droit, de justice et d’égalité pour leur peuple, y perdant leurs biens, leur liberté et, pour des dizaines d’entre eux, leur vie.

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La veille de sa mort, alors qu’il venait d’embrasser pour la dernière fois son épouse, le chevalier de Lorimier écrivit cette lettre vibrante, véritable testament politique, dont voici quelques lignes :

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« Je meurs sans remords, je ne désirais que le bien de mon pays dans l’insurrection et l’indépendance; mes vues et mes actions étaient sincères et n’ont été entachées d’aucun des crimes qui déshonorent l’humanité et qui ne sont que trop communs dans l’effervescence des passions déchaînées. [ ... ] Malgré tant d’infortunes, mon cœur entretient encore du courage et des espérances pour l’avenir : mes amis et mes enfants verront de meilleurs jours, ils seront libres, un pressentiment certain, ma conscience tranquille me l’assurent. [ ... ] je meurs en m’écriant: Vive la liberté! Vive l’indépendance! »

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Monsieur le Président, les Patriotes ont mérité une place de choix dans l’histoire de notre nation québécoise. Ils font eux aussi partie de la courte liste des libérateurs de peuple. Les Québécoises et les Québécois sont fiers de demeurer fidèles à leur mémoire.

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Je vous remercie, Monsieur le Président.

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Les patriotes

 

Selon le site Histoire du Québec : « L’Acte constitutionnel de 1791 divise le pays en deux parties, le Bas-Canada et le Haut-Canada, chacune étant pourvue de son propre système parlementaire. Le gouverneur est nommé par Londres, un conseil l’assiste et le peuple élit l’Assemblée législative. L’Acte constitutionnel reconnaît le fait français au Bas-Canada. Cependant, la majorité des postes-clés sont dirigés par des anglophones.

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Vers le début des années 1830, la situation devient tendue et l’on soupçonne certains fonctionnaires de corruption. De plus, les autorités demandent à l’Angleterre d’envoyer au Bas-Canada des immigrants anglophones, afin de favoriser l’assimilation des francophones. Cette situation mène à un mécontentement de la population francophone, qui se regroupe autour de représentants de la grande bourgeoisie canadienne-française et de notables : notaires, médecins, enseignants ou marchands.

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Le Parti Canadien, dirigé par Louis-Joseph Papineau, prétend ainsi répondre aux attentes de la population. En 1832, le parti de Papineau, devenu le Parti patriote, crée des comités régionaux afin de diffuser ses points de vue sur les problèmes du pays. Presque toutes les personnalités connues de la première moitié du XIXe siècle sont impliquées de près ou de loin dans les événements. Plusieurs d’entre ces hommes ont joint les rangs du Parti patriote ou des Fils de la liberté. 

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En fait, les troubles de 1837-1838 constituent l’aboutissement d’une triple crise. Tout d’abord, il s’agit d’une crise nationale nourrie de l’opposition grandissante entre une majorité canadienne et une minorité britannique. En deuxième lieu, c’est une ample crise politique entretenue par la volonté du Parti patriote d’obtenir une véritable assemblée législative responsable devant le peuple en non plus devant l’Exécutif. Enfin, c’est une crise économique qui appauvrit les agriculteurs et les pousse à suivre les leaders politiques. »

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LES PATRIOTES

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Dans le cadre du 175e anniversaire des patriotes de 1837-38 en 2012, le Comité du Mémorial Louis-Joseph-Papineau présente un projet d'envergure nationale : « le Mémorial Louis-Joseph-Papineau à Saint-Denis-sur-Richelieu ». Ce projet vise l'érection d'une statue en bronze, de huit pieds de hauteur, sur socle, à l'effigie de Louis-Joseph Papineau de pied en cap, à Saint-Denis-sur-Richelieu. 

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« Louis-Joseph Papineau a été pendant plus de 22 ans le président de l'Assemblée législative du Québec et il a été l'un des artisans du combat des patriotes. En plus d'être le chef du Parti patriote, il a aussi été élu député de Montréal Ouest entre 1814 et 1837. Mort en 1871, Papineau a su s'imposer comme un homme politique combatif et un important défenseur des institutions démocratiques, de la liberté et de l'indépendance. »

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La statue de Papineau a été conçue par les sculpteurs Jules Lasalle et Annick Bourgeau et a été érigée à Saint-Denis-sur-Richelieu, lieu où s'est déroulée la bataille des patriotes du 23 novembre 1837. La statue présente un Papineau orateur, fier et droit, s'adressant à un auditoire.

Son regard et son bras gauche sont dirigés vers le chemin des patriotes, alors que sa main droite pointe vers la rivière Richelieu. 

 

En plus de la première ministre Pauline Marois et de l'ex-premier ministre Bernard Landry, plusieurs personnalités publiques ont tenu à rendre hommage au patriote, lors du dévoilement du Mémorial le 21 octobre 2012.

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Reproduction du Mémorial Louis-Joseph-Papineau

Collection Dave Turcotte​

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Vidéo explicative sur les rébellions des patriotes (1837-1838). 28 avril 2020.

L'histoire nous le dira

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Selon le site Histoire du Québec, « le drapeau des patriotes est adopté en 1832 et il semblerait que sa première apparition publique remonte à la sortie de prison de Ludger Duvernay et Daniel Tracey, deux éditeurs révolutionnaires de journaux au tempérament d’insoumis. Leur crime fut d’avoir eu l’audace de dire que le Conseil Législatif du Bas-Canada, hostile aux résolutions et réformes du Parti patriote, était une « nuisance publique » et un « incube oppressif ». À leur sortie de prison, le drapeau fut brandi par une foule déchaînée qui acclama les braves journalistes.

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Inspiré du tricolore français issu lui-même de la Révolution française, le drapeau patriote représente trois bandes horizontales, soit verte, blanche et rouge. Le vert symboliserait les Irlandais (des chrétiens catholiques par la plupart) ; le blanc fait référence aux Canadiens-français et le rouge, quant à lui, les Canadiens-anglais qui se sont joints au mouvement patriote (en fait les insurrections patriotes n’étaient pas dirigées contre les Canadiens-anglais, mais bel et bien entre la Grande-Bretagne, comme la métropole coloniale).

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Le tricolore patriote devient par la suite le symbole de la lutte républicaine. Chaque ville et chaque village l’orne de symboles nés de la créativité des paysans : on lui placardera une branche d’érable, ou un maskinongé, ou un castor, ou encore un aigle. Cette coutume d’y ajouter leurs propres éléments a perduré et de nos jours on peut y apercevoir le célèbre Vieux de 37 d’Henri-Julien et une grande étoile jaune.

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Notons finalement qu’un autre drapeau fut utilisé dans les rébellions des patriotes, notamment, celui de la République du Canada. Le drapeau de la République du Canada présent deux étoiles blanches sur fond indigo, représentant le Haut et le Bas-Canada. Parfois ce pavillon était orné du mot liberty et portait d’ailleurs une symbolique bien républicaine. »

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Drapeau des patriotes

Collection Dave Turcotte​

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« Les patriotes de Saint-Eustache ont utilisé un deuxième étendard lors de la bataille du 14 décembre 1837. Drapeau imaginé par la mère du patriote Damien Masson et dessiné par monsieur Girouard de Saint-Benoît, il est constitué d'une étoffe blanche peinte en brun, vert et bleu.

De nombreux motifs ornent le drapeau de Saint-Eustache. La partie supérieure est occupée par un maskinongé entouré d'une guirlande d'aiguilles et de pommes de pin. Le poisson est surmonté de la lettre "C" et repose sur les lettres "J-Bte". On interprète ces lettres de la façon suivante : "Le Canada aux Canadiens". La partie inférieure du drapeau est occupée par une branche d'arbre et par plusieurs feuilles d'érable.

L'état de ce drapeau conservé au musée Ramezay de Montréal témoigne de l'ardeur des combats de Saint-Eustache. Certaines personnes voient diverses significations aux monogrammes du drapeau de Saint-Eustache: les unes y voient des symboles religieux, les autres des signes maçonniques.
»

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Drapeau des patriotes de Saint-Eustache

Collection Dave Turcotte​

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La liberté à une histoireBenoît Trahan
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Disque du 150e anniversaire des patriotes : Hymne aux patriotes de 1837-38. La liberté à une histoire. Paroles et musique de Raymond Lévesque. Comité de la Fête des patriotes Saint-Carles, Saint-Denis avec l'aide de la Société nationale des Québécois Richelieu-Yamaska. 1987.

Collection Dave Turcotte​

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Pour en savoir plus

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Documentation

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Téléchargez la brochure « La mémoire des patriotes » du Mouvement national des Québécois

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Musée

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Maison nationale des patriotes à Saint-Denis-sur-Richelieu

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Espace muséal du manoir Globensky à Saint-Eustache

 

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Livres

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Films

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LIEUX DE MÉMOIRE

 

Monument À nos valeureux patriotes. Saint-Jean-sur-Richelieu, secteur L'Acadie. 2020.

Collection Dave Turcotte​

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Église Odeltown. Lacolle. 2019.

Collection Dave Turcotte​

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Maison Jean-Baptiste-Mâsse. Maison nationale des patriotes. Saint-Denis-sur-Richelieu. 2006.

Collection Dave Turcotte​

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Place des patriotes. Saint-Eustache. 2020.

Collection Dave Turcotte​

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Monument Aux patriotes de 1837. Saint-Eustache. 2020.

Collection Dave Turcotte​

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Église catholique de Saint-Eustache. Saint-Eustache. 2020.

Collection Dave Turcotte​

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Espace muséal du manoir Globensky. Saint-Eustache. 2020.

Collection Dave Turcotte​

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